L'oeil de la Genève Internationale
May 2016

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et le Réseau international des groupes d'action pour l'alimentation infantile (IBFAN) présentent le premier rapport mondial conjoint sur le statut juridique du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel dans 194 États Membres de l’OMS. Le rapport, intitulé « Commercialisation des substituts du lait maternel: mise en œuvre du Code international à l’échelle nationale - Rapport de situation 2016 » fait un état des lieux des lois nationales destinées à protéger et à encourager l’allaitement.

Selon le rapport, près de 2 nourrissons sur 3 ne sont pas allaités exclusivement au sein pendant les 6 mois recommandés par l’OMS et l’UNICEF, un taux qui ne s’est pas amélioré depuis 2 décennies. Il y est aussi indiqué que, si l’allaitement maternel gagnait du terrain jusqu’à devenir quasi universel, plus de 820 000 enfants, âgés de moins de cinq ans, pourraient être sauvés chaque année et diminuerait sensiblement les coûts des traitements pour des maladies de l’enfant comme la pneumonie, la diarrhée et l’asthme.

Le rapport révèle que 135 pays sont dotés de mesures juridiques en lien avec le Code, quelle que soit leur forme, soit une augmentation par rapport aux 103 pays relevés en 2011. Néanmoins, seulement 39 pays disposent d’une législation incluant l’ensemble ou la plupart des dispositions du Code, une légère augmentation par rapport à 37 pays en 2011. Le rapport comprend également des études de cas sur les pays qui ont renforcé leurs lois et leurs dispositifs de surveillance en faveur du Code au cours des années précédentes comme l’Arménie, le Botswana, l’Inde et le Viet Nam.

Inspirée des grands maîtres classiques, la série « TT » de l’artiste photographe Marie-Claire Saille met en parallèle les portraits et témoignages de mères qui ont fait le choix ou non d’allaiter. Les pères n’ont pas été oubliés, Marie-Claire Saille explique « Mon projet tente de questionner les problématiques que relèvent ce choix (si c’en est un) et d'aller au-delà des jugements en mettant sur le même plan un enfant allaité et un enfant nourrit au biberon. Les pères participent également à ce projet et leurs témoignages importent. Quelle place ont-ils aujourd'hui dans l'alimentation de leur enfant ? ».