L'oeil de la Genève Internationale
December 2016

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a récemment publié son « Rapport sur le statut de l’éléphant d’Afrique 2016 », qui contient des informations essentielles sur l’évolution des populations d’éléphants et leur répartition géographique. Ces données permettent aux chercheurs de déterminer les causes du déclin de cette espèce et de proposer des actions efficaces et ciblées pour la protéger.

Dévoilé lors de la 17e session de la Conférence des parties (COP17) à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), le rapport fait état d’une situation alarmante : la population d’éléphants connaît actuellement son pire déclin depuis 25 ans. En Afrique orientale, les chiffres sont particulièrement choquants : 50% de la population aurait été décimée depuis 2006. Selon le rapport, la cause principale de ce déclin est le braconnage d’ivoire, en hausse constante depuis dix ans et qui atteint actuellement des pics inédits depuis les années 1970 et 1980. A l’échelle du continent, environ 110 000 éléphants manquent à l’appel. La destruction de leur habitat naturel représente également une menace à long terme pour cette espèce.

L’UICN,  une union de membres composée d’organisations gouvernementales et de la société civile, fait référence en ce qui concerne l’état du monde naturel et les moyens de le protéger. Ses six commissions d’experts, issus des diverses organisations membres, s’intéressent à de nombreuses problématiques, dont la survie des espèces.

Dans son livre « Inherit the Dust » (Edwynn Houk Editions, 2016), le célèbre photographe animalier Nick Brandt documente, à travers une série de grands panoramas, l’impact de l’homme sur des lieux où les animaux régnaient autrefois en maîtres. Dans des faubourg en pleine urbanisation, des terrains vagues, des zones industrielles, des carrières, Brandt installe des panneaux figurant des portraits d’animaux grandeur nature. Il immortalise également les hommes et les femmes qui s’affairent dans le cadre, sans faire attention aux images, montrant ainsi qu’ils sont autant victimes de la situation que les animaux.